mercredi 12 novembre 2014

GERDA - Your Sister
Wallace Records, Shove Records, Sonatine Produzioni,
Fallo Dischi, LaFine Edizioni

2014 / ITA

Post-Hardcore / Noise Rock

https://soundcloud.com/sonatine-produzioni/gerda-fucked-up-voice
http://www.wallacerecords.com/your-sister
https://gerda1.bandcamp.com/


Qu'il est bon de retrouver "Gerda" après un quasi-silence de 5 ans, seulement troublé par un morceau énorme de plus de 9 mn sur un split en 2012 avec "Dead Like Me", histoire de nous mettre l'eau à la bouche sans vraiment nous désaltérer. Ma première réaction à l'écoute de Your Sister est, comme à chaque nouvel opus: "Ouah! Encore mieux que le précédent". Alors qu'ils sont tous aussi bons, qu'on se le dise. J'ai beau chercher, je ne trouve décidément pas beaucoup de groupes qui dégagent une telle intensité émotionnelle m'entraînant toujours à la limite de la combustion spontanée, si ce n'est leurs compatriotes de "White Tornado" et leur sublime album From Hand To Mouth. Your Sister ne déroge pas à la ligne de conduite de "Gerda" qui se place définitivement à part dans le microcosme de ces musiques fiévreuses. Il est infiniment créatif, sauvage, chaotique, démesuré, extrême. Bourré d'ambiances moites, étouffantes qui bousculent la tranquillité d'esprit, il mobilise tous les sens et les met à rude épreuve en les soumettant à une tension constamment au bord de la rupture. Chaque morceau est un véritable coup de gueule, aux crocs acérés se refermant sur mon cerveau en demande pour en atteindre la substantifique moelle et s'y loger durablement. Car "Gerda" ne donne ni dans la complaisance ni dans l'économie de moyens. La section rythmique est increvable, hyperactive, poursuivant son travail de sape tout au long du disque, sans dévier d'un pouce, accompagnée par des jeux de guitares de plus en plus lumineux, tortueux et torturés au milieu desquels se débat cette voix démentielle, essentielle qui jette sans compter toutes ses forces dans la bataille. Une masse de fureur dans un écrin de finesse. Pratiquant un Hxc/Noise épidermique porté par une certaine forme de folie qui s'acharne à canaliser la vie qui l'agite, "Gerda" nous livre un pur disque d'écorchés vifs nous remuant de fond en comble et d'où l'on ressort totalement lessivé et rincé mais avec un seul mot à la bouche: "Encore!". 







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